Le vendredi, on a pris la route tôt en direction du Mali. La destination connue était Thiou, une des paroisses ou le projet s’étend.
Grâce à la bonne vision de notre chauffeur, on a fait une petite escale en route près d’une mare ou se prélassait un gros crocodile !! Celui-ci on ne s’est pas amusé à l’approcher (encore moins d’avoir l’envie de s’asseoir dessus !).
A Thiou, il y a un prieuré des frères des campagnes qui accueillait au moment de notre passage un frère de la communauté de Chateaumeillant (ma paroisse d’origine !). Donc la visite était sympa ! Maman lui avait amené son courrier…
Comme on était arrivé tôt on est partit faire le tour du petit marché de Thiou : étal de viande, arachide, condiments, vêtements, calebasses…
Entre temps, le propriétaire de la maison ou nous habitons à Ohg (originaire d’un village près de Thiou) nous a rejoint, nous permettant ainsi d’être tranquille sur le marché. Ainsi nous avons pu prolongé la promenade jusqu’au bord du barrage de Thiou (je viens à Thiou depuis un bon moment maintenant et je ne savais pas qu’il y avait un grand barrage). On a même pu y apercevoir des crocodiles (c’était la journée croco !).
On a découvert les coins de maraichages qui le bordait.
A midi on a partagé le repas avec les frères, puis nous avons pris la route en direction d’un petit village (village de notre « bailleur »), Pétésiro.
Un grand moment !!!!
Le village est constitué de plusieurs grandes concessions (une par grande famille). Celle de notre bailleur est un vrai labyrinthe dans lequel on a pu se faufiler et rencontrer toute la famille suivi par les enfants (et adultes de la concession).
On a rencontré d’abord le grand père, ancien combattant, qui se souvenait de quelques mots en français, puis nous sommes allés saluer le père dans sa maison qui préparait des
écorces afin de faire un médicament.
Nous avons suivi Boureima (notre bailleur) à travers les petits passages menant d’une famille (nucléaire) à l’autre. Nous sommes allés voir ses frères qui cherchaient de l’or dans des gros tas de boues.
Il nous a ensuite installés dans sa maison pour boire l’eau de mil (le zom kom), l’eau de l’étranger. On a fait connaissance avec sa femme et ses enfants.
Les gens de la cour nous ont offert un coq énorme !
On s’est promené très tranquillement dans la concession, très à l’aise grâce à Boureima, on a pu posé des questions, prendre des photos, plaisantés avec les femmes, les vieilles, faire peur à quelques enfants, en amuser d’autres en prenant des photos des bœufs, du mil.
On a eu la chance de croiser la maman de Boureima qui rentrait des champs quand nous nous apprêtions à partir, elle nous a montré ce qu’elle avait ramené, des petits fruits que l’on suce (connait pas le nom…), et des feuilles pour la sauce.
Vous imaginez qu’il est difficile de raconter l’ambiance qu’il régnait et l’état d’esprit dans lequel on était quand on est partit de là !
Ce fut un grand moment dans le séjour de maman et Sylvette !!