Ça y est aujourd’hui la Côte d’Ivoire est en train de se rendre aux urnes, pour enfin choisir un président après 11 ans de crise politico-militaire, et 6 reports de l’élection !! Espérons que tout se passe dans le calme comme l’a demandé l’actuel premier ministre à toute la population.  Les résultats devraient être proclamés d’ici mercredi, la commission électorale indépendante à 72h pour proclamer les résultats.

Affaire à suivre.

Au Burkina, aujourd’hui c’est le lancement de la campagne présidentielle, l’élection aura lieu le 21 novembre prochain. Ce sera la quatrième fois d’affilée que les Burkinabé sont sollicités pour élire au suffrage universel leur président. La première fois, le président en place était le seul candidat, la deuxième fois ils étaient 3, cette année ils sont 7 à se présenter.

On va pouvoir enfin savoir ce que ces 7 personnages proposent comme programmes à la population. Dès cette semaine, ils vont parcourir tous le Burkina (certaines pistes ont été gratées, et damées, surement dans l’optique de faciliter le passage !!) J’aurais surement la possibilité de vous en reparler !

Les élections ici devraient se passer dans le calme, comme une simple formalité.

Affaire à suivre aussi !!

Comme on me l’avait précédemment demandé, voici une carte qui va vous situé pour cette nouvelle année à Ouahigouya.

J’ai déjà eu l’occasion de vous parlez des quelques missions que j’ai eu a effectué dans ces trois semaines.

Ainsi vous pourrez me suivre virtuellement dans mes déplacement en mission.

Pour bien comprendre : Le diocèse de Ouahigouya comprend 12 paroisses : 2 pour Ouahigouya, Thiou, Titao, Boussou, Gourçy, Séguénéga, Tikaré, Kongoussi, Baam, Sabcé et Bourzanga.

Thiou et Titao sont à une 40aine de km de OHG, sur une voie rouge , entendez par là « piste », Gourcy est sur la route de Ouaga-Ouahigouya à 45 km de OHG, Boussou à 30 km de gourçy sur une boie rouge, Séguénéga à 50 km de OHG, Tikaré ensuite puis Kongoussi à 110Km de OHG, sur un autre axe bitumé. Bam et Sabcé sont très proche de Kongoussi quelques km à peine, mais pour aller à Bam il faut traverser le lac. La plupart de l’année il n’y a pas de problème, mais d’aout à octbre, il y a passage à gué !

Enfin Bourzanga est la paroisse la plus eloignée de Ohg, à 45 km de Kongoussi au nord sur la piste de Djibo.

Mais bon, les km de veulent pas dire grand-chose du fait de l’état des pistes. Par exemple pour effectuer les 110Km qui séparent Ohg de Kongoussi ils nous faut en ce moment 3h !

Voilà presque trois semaines que nous sommes arrivés à Ouahigouya. C’est passé très très vite, pas le temps de dire ouff ! Le boulot ne nous a pas laissé une minute. Ce week end, c’est le premier vrai week end « peinard »!!

Petit bilan :

-          En 3 jours, Adama a trouvé une super maison, que l’on n’a pas encore pu totalement aménager (le reste est toujours à Ouaga)

-          En 3 semaines j’ai préparé et tenu 3 formations pour le clergé, pour les animateurs, et pour des commerçants intervenants dans notre projet, une autre formation est à l’horizon tout proche.

-          4 allers-retours sur une piste très mauvaise de 110 Km, dont 2 sous la pluie… (oui, il pleut encore, surement les dernières pluies).

-          On a trouvé une autre femme de ménage, une femme peulh du quartier, qui se promenait pour laver les habits (elle passe de cour en cour pour proposer ses services), on lui a proposé de la prendre pour le temps ou on serait ici, elle a accepté de suite. Elle chante quand elle travaille, c’est très agréable, mais ne comprend pas le français et un peu le mooré, pas facile pour communiquer.

-          Adama a repris la pension la Colombe en main à la grande joie du propriétaire qui est en train d’agrandir l’hôtel.

-    On a repris nos marques, retrouvé les amis, les commerçants, les femmes du marché avec qui ont avaient pris nos habitudes...

Enfin, les choses vont s’apaiser dans les quelques semaines à venir, encore quelques formations et missions, avant de prendre le rythme de croisière su projet, un aller retour à Ouaga pour prendre nos affaires, et surtout rencontrer le papa d’Adama qui est venu de la Côte d’ivoire pour faire quelques temps auprès de la famille.

Ce rythme effréné m’a permis aussi a travers toutes ces missions de découvrir un paysage que je n’avais jamais eu l’occasion de voir de si près. Les maïs sont récolter, mais le mil pli sous le poids de ses grains (article précédent), le benga est tout juste récolté, le gombo a laissé sa tige et sa fleur, le riz est presque près à être ramasser, les arachides fraichement ramassées trônent fièrement sur les têtes des femmes le long des pistes. C’est une bonne année à 95% selon nos animateurs…

Pour moi qui n'est jamais eu l'occasion de silloner les routes à cette période, c'est dans le mil! En effet, partout que l'on aille, de miles en miles, par centaines de mille nous sommes entourés de mil : du gros, du petit, du rouge...

Trois jours après la reprise du travail, voilà déjà la première mission de terrain, les 20 prochains jours seront d’ailleurs consacrés à ces missions et à des formations, afin de lancer le projet en même temps dans les 12 paroisses du diocèse.

Cette première mission a pour but de sillonner les 10 paroisses ou l’ancien projet évoluait de rencontrer les 30 volontaires afin de les remotiver et de leur présenter la nouvelle phase du projet.

Qui était le plus content de voir l’autre ?

Moi ? retrouver des personnes avec  qui j’avais travaillé 12 mois sans relâche, en leur promettant chaque fois que le projet allait être renouveler ?

Eux ? retrouver leur chef de projet, après tant de temps de silence ?

Dans chaque paroisse j’ai reçu un accueil magistral : des « Oh Madame Péroline » au « Comme tu as grandi !! » accompagnés des incontournables accolades que j’appellerai plutôt « coup de tempes » : 30 volontaires à raison de 4 « coups de tempes », ça fait un peu mal à la tête !

Mission terminé hier soir : mission accomplis, tout le monde est bien motivé, ils avaient tous continués à suivre de près ou de loin les anciens bénéficiaires, avec les moyens du bord. Les choses vont s’entrainer maintenant très vite afin que les activités auprès des bénéficiaires commencent à la fin du mois : 1 journée de formation du STAFF et des aumôniers de chaque paroisses, 3 jours complet de formations des volontaires, 1 jours de formations pour des commerçants impliqués dans le projet.

Et à qui revient la tache de former tout le monde ? à moi !! Dur dur à organiser en quelques jours, mais tellement intéressant de tenir les rênes du début jusqu’à la fin. J’ai l’opportunité de mettre en place toutes les idées qui ont germés depuis le jour ou je sais que je vais reprendre le projet. Mon expérience de la consultation dans l’ONG internationale m’apporte beaucoup, j’espère pouvoir applique certaines choses apprise de leur organisation ici, afin que le projet roule sans problème…

Nouvelle expérience qui s’annonce très enrichissante !