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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 17:40

L'autre jour on entend à RFI que le Burkina abandonnait la culture du coton transgénique. Le Burkina est classé au rang des grands pays producteurs de coton en dépit des conditions climatiques défavorables et des caprices pluviométriques que connaît le pays et se place au treizième rang des pays producteurs d’OGM dans le monde. Cette information a donc été une grande surprise pour moi, et une bonne nouvelle...

Mais elle fut démenti le lendemain par le premier ministre Luc Adolphe Tiao :

  « C’est une contre information. C’est regrettable que sur une radio aussi crédible, on balance une telle information (NDLR : l’information a été diffusée le jeudi 10 mai dernier sur les antennes de la Radio France internationale (RFI)). Je démens catégoriquement que le Burkina Faso n’a jamais abandonné le coton OGM. Ce que la personne qui semblait connaître ne dit pas, c’est que nous faisons nos recherches ici. Aujourd’hui, nous avons pu travailler avec les Américains et la recherche sur le coton OGM (Organisme génétiquement modifié) se poursuit. Il faut dire que nous avons fait des avancées dans ce domaine. Bien sûr, nous pouvons avoir des difficultés, mais nous n’avons jamais abandonné. Nous venons même d’apprendre qu’il y a déjà 250 000 tonnes de graines de coton OGM qui ont été mises sur le marché. Naturellement, comme pour toutes les semences, nous devons l’améliorer pour que la semence s’adapte aux conditions climatiques et à l’environnement. C’est dans ce sens que nous travaillons, mais nous n’avons jamais décidé d’arrêter la culture du coton transgénique ».

Rencontre avec le Dr Déhou Dakuo, directeur du développement de la production cotonnière de la SOFITEX  (dans le journal le Pays)

« Le Pays » : Les Burkinabè se sont réveillés avec une information de RFI faisant état de l’abandon cette année de la culture du coton Bt. Qu’en est-il ?

Dr Déhou Dakuo : Nous avons également été surpris par cette information. D’autant plus que nous sommes en train de tenir nos fora d’avant-campagne avec les producteurs. La mise en place des semences de Coton génétiquement modifié (CGM) comme celles du coton conventionnel est faite à plus de 80%. Cela veut dire que la plupart des groupements de producteurs de coton ont été dotés en semence de coton Bt. Pour ce qui concerne spécifiquement la SOFITEX (NDLR : il existe deux autres sociétés cotonnières : la SOCOMA et Faso Coton), nous envisageons emblaver entre 200 à 300 milles hectares de coton Bt pour la campagne 2012/2013. Pas plus tard que la semaine dernière, Faso Coton est passé à l’usine de délintage de Kourouma dans le Kénédougou pour enlever son stock de semences de CGM et je crois que cette semaine, ce sera le tour de SOCOMA d’enlever son stock de semences. Nous sommes donc très surpris d’entendre que le Burkina Faso veut arrêter la culture du coton Bt.

Qu’est-ce qui peut expliquer la diffusion d’une telle information. Une mauvaise source d’information ou de la manipulation ?

Je ne saurais vous le dire. Ce qui est sûr, l’information n’est pas avérée. J’ai interrogé beaucoup de personnes dans la filière et même hors de la filière pour comprendre. On n’a pas d’explication. A moins qu’il y ait d’autres intentions derrière la diffusion d’une telle information par RFI. Cette année, il y a eu les états généraux sur la filière coton, après cela, l’AICB (Association interprofessionnelle du coton du Burkina) a tenu une conférence de presse sur la situation de la culture du coton au Burkina Faso. Nous avons des documents qui sont disponibles et qui sont diffusés. C’est transparent de ce côté-là.

Il y a peut être des problèmes dans la culture du CGM qui ont pu laisser penser cela ?

Comme tout intrant, pour chaque innovation que l’on introduit, il faut se donner les moyens de la suivre pendant quelques années. Pour cette semence GM (Génétiquement modifiée), si l’on s’en tient au souhait des producteurs, 90 à 95% aimeraient avoir des semences GM, alors que pendant la dernière campagne, on a observé un certain mélange. Des parcelles sensées être des parcelles de CGM ont subi des attaques de ravageurs. Après enquêtes, on s’est rendu compte qu’il y a eu des mélanges de semences qui pourraient être le fait des producteurs eux-mêmes, ou survenus lors des transports. Pour éviter ces mélanges, avec notre partenaire Monsanto, on a pris des mesures. A la méthode de contrôle chromatographique communément appelée méthode des bandelettes, on a ajouté la méthode Elisa (test sérologique) pour analyser les semences afin d’être sûr que tout ce qui sort du laboratoire est 100% GM. En outre, la SOFITEX a élaboré un plan semencier et pour sa mise en œuvre des formations commencent la semaine prochaine. Elles concernent tous les acteurs : des agents du laboratoire aux semenciers jusqu’au producteurs en passant par les transporteurs et les égreneurs. Tout le monde va être formé et sensibilisé sur la qualité de la semence. En station de recherche, on a vu que l’on pouvait atteindre un rendement de 30% avec le CGM. Cela est possible en milieu paysan.

On l’a vu avec les premiers producteurs recrutés parmi les meilleurs en 2008 pour la production de semences. Mais lorsqu’on a généralisé, cela n’a pas été le cas chez tout le monde. Les petits producteurs qui, même avec le coton conventionnel, n’atteignaient pas les seuils de rendements attendus, n’ont pas fait mieux avec le CGM à cause essentiellement du non- respect des paquets techniques (sous-dosage d’engrais chimiques, pas d’apport en fumures organiques, non-réalisation des traitements insecticides recommandés). Le coton GM n’augmente pas systématiquement les rendements, mais ce sont ses effets induits qui apportent une augmentation du rendement. Pour atteindre l’objectif de 30% de rendement supplémentaire, il faut nécessairement respecter le paquet technique recommandé. Comme vous le savez, au Burkina Faso, la plupart des sols cultivés sont pauvres en matières organiques. Dans ce cadre, nous avons élaboré un plan d’actions sur la fertilité des sols qui va faire appel à la recherche au ministère de l’Agriculture et de l’hydraulique et à nos services techniques pour en faire une action prioritaire.

En plus du rendement, il semble que la longueur de la fibre n’était pas au rendez-vous. Ce qui a fait baisser le prix d’achat de 10%. Qu’en est-il ?

Pour ce qui concerne la fibre, nous faisons face à deux caractères dans la semence GM. C’est le croisement d’une variété burkinabè et d’une variété américaine qui a permis d’introgresser le gène Bt. Forcément, le descendant va avoir le caractère de chacun des parents en bon et en mauvais. Dans notre cas, il me semble qu’on a trainé avec un petit défaut de la variété américaine pour ce qui concerne la longueur de la fibre. On s’en est rendu compte très tôt au niveau de Monsanto, des sociétés cotonnières et de l’INERA, et des mesures ont été prises. La première mesure, c’est au niveau de la recherche nationale qui y travaille et dans un ou deux ans, le problème sera résolu. Le travail est bien avancé, il ne reste plus qu’à multiplier les semences. La seconde mesure est au niveau de Monsanto. Ils ont pris conscience du problème et ont opéré des sélections. Au cours de ce mois de mai, 14 lignées de backcross 3 (BC3) doivent être envoyées par Monsanto à l’INERA pour la multiplication des semences. Dans le backcross 3, la part de caractères de la variété burkinabè va être plus grande afin d’améliorer la qualité de la fibre.

Comment s’est comportée la première campagne de commercialisation du Bt burkinabè sur le marché international ?

Dans l’ensemble, de l’avis de mon collègue en charge du dossier, ça va. Il y a effectivement la question de la longueur de la fibre sur certains lots qui a posé de petits problèmes. Mais l’un dans l’autre, la production a été écoulée. N’oubliez pas que le coton est un produit commercial et que certains concurrents peuvent profiter de cette situation pour dénigrer notre produit. Les principales caractéristiques de notre coton n’ont pas changé. Je ne vois pas où se trouve le problème. Il y a eu, c’est vrai, quelques petites variations par rapport à la longueur de la fibre.

Le Burkina est toujours engagé dans le Bt. Il n’y a pas de rétropédalage ?

Tout ce que je viens de dire confirme notre engagement dans le coton Bt. Nous étions récemment à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire autour du Programme régional de protection intégrée du cotonnier en Afrique (PR-PICA). Une des principales recommandations a été que les autres pays membres (Bénin, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal, Togo) et les pays voisins s’inspirent de notre expérience afin de leur faire gagner du temps. Si notre expérience était si mauvaise, elle ne servirait pas de référence. Je tiens donc à rassurer tout le monde qu’il n’en est rien. Nous n’avons aucune crainte de ce côté-là, les producteurs non plus. Cette information diffusée aurait dû être mieux recoupée à notre avis, d’autant que France 24 qui est en train de fusionner avec RFI, a demandé à venir faire un reportage sur le coton Bt au moment des semis, courant mois de mai et juin, ce qui a été autorisé par la SOFITEX.

Abdoulaye TAO

Si vous voulez aller plus loin faites un tour sur le site de l'Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina (OGM ou non!!)

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 13:40

Demain soir, Arte diffuse un reportage tourné au Burkina Faso, à Diapaga (est du Pays) ou j'étais allée faire une mission il y a un an et demi.

Apparement le reportage est en lien avec les activités d'Action contre la Faim dans cette région.

Je pense que ce reportage montrera bien la situation des cas de malnutrition au Burkina, vvous aurez un petit aperçu de ce que j'avais vu lors de mon stage au CREN Morija de Ouaga.

 

Voici le résumé proposé sur le site d'Arte :

Au Sahel, 16 millions de personnes sont à nouveau menacées par une grave crise alimentaire. Le Burkina Faso est parmi les pays les plus concernés.

L’équipe d’ARTE Reportage s’est rendue dans l’Est du pays, dans la province de Diapaga, sévèrement touchée par la sécheresse.

Dans cette région rurale et isolée, peuplée de 45.000 habitants, la production céréalière, habituellement excédentaire, a chuté de 32%. Résultat : une flambée des prix renforcée par la hausse générale des cours mondiaux.

Ici, les familles sont loin de tout et plus pauvres que la moyenne nationale, avec 8 enfants à nourrir en moyenne, contre 6 dans le reste du pays.
Les taux d’admission d’enfants souffrant de malnutrition dans les centres nutritionnels ont doublé. Les autorités locales et les ONG tirent la sonnette d’alarme

 

Reportage de Marc Dana et Emmanuel Charieras – ARTE GEIE / France Italie Média – ARTE GEIE – France 2012

source : arte et ACF

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 13:37

Actualités oblige, je ne peux pas vous parler d'autres choses que des élections. Mais pour faire un peu exotique, voilà comment ça se passe pour les français du Burkina :

Ce 22 avril 2012 se déroulera le premier tour de la présidentielle en France. Dix  candidats sont en lice pour la conquête de l’Elysée. Combien de Français en âge de voter accompliront-ils leur acte citoyen au Burkina ? Concrètement, comment se déroulera ce scrutin  majeur dans notre pays ? Revue de détails avec le Consulat français qui chapeaute cette opération électorale.

Dès l’entrée de l’ambassade de France, le visiteur devine qu’il y a un grand événement lié à cette communauté : les affiches des 10 candidats y trônent, placardées  selon un tirage au sort effectué par le Conseil constitutionnel français. Ainsi le premier tiré au sort doit avoir son affiche la plus proche possible du bureau de vote. C’est la championne des écolos, Eva Joly, qui a eu ce privilège.

Partout donc en France comme à l'Etranger, c'est le portrait de la porte-étendard des Verts qui sera à quelques mètres des bureaux de vote, suivi des autres. Seul manque le portrait de la candidate Nathalie Arthaud  du fait d'un retard d'acheminement de la valise diplomatique, imputable à la candidate elle-même. Ces flyers géants bien visibles sont la preuve de la campagne, nous dira en substance Louis-Vincent Gay, le consul adjoint.

Un tableau d’affichage administratif comportant des extraits du Code électoral, le décret de convocation du corps électoral, entres autres, fait aussi  partie du décor. Il y a bel et bien un vote capital en Hexagone . Et les Français de l’Etranger ne sont pas en reste. Ils sont 3450 ressortissants de ce pays inscrits au registre du Consulat comme des résidents permanents au Burkina. Au total et ce, depuis le 31 décembre 2011, date de clôture pour les inscriptions, 1974 se sont inscrits au Faso pour voter à la présidentielle 2012.

A cet effet, 2 bureaux de vote sont prévus : un à Ouagadougou à l’ambassade-même et un autre à Bobo-Dioulasso à l’Institut français. La répartition des votants est faite en fonction des zones ; ceux dépendants de la capitale politique  (au nombre de 1 694) y votent et ceux qui sont rattachés (280) à la ville de Sya  y sont inscrits. Au consulat de France à Ouagadougou, 3 isoloirs sont prévus (dont un pour les personnes handicapées) et une urne transparente.

Les bureaux de vote sont ouverts ici de 8h à 18 h GMT. Les votes par procuration que le Consulat estime à une centaine sont possibles et ce, jusqu’au  vendredi 20 avril 2012. Une seule personne peut voter par procuration pour  3 personnes au maximum.

Un inscrit  du Burkina Faso peut choisir de voter en France à condition qu’il l’ait signalé avant le 31 décembre dernier.

Les votants reçoivent par courrier les professions de foi des candidats (programme politique) et une lettre de convocation indiquant le lieu et l’heure du vote.

Dans le bureau de vote comme habituellement en pareil cas, il y a le président du bureau de vote ; en l’espèce ici, c’est Mme la consule Claudie Bucaioni, assistée d’un secrétaire, désigné parmi les agents consulaires, et des assesseurs choisis par les délégués des candidats. Si un assesseur manque à l’appel, ce sera la présidente du bureau de vote qui en désignera un remplaçant. Le dépouillement débute sitôt les bureaux de vote clos, et le décompte commence. Il revient à Mme la consule de proclamer les résultats, lesquels sont transmis à Paris par télex diplomatique. Et, compte tenu du décalage horaire, les premières estimations seront annoncées à Paris alors même que le dépouillement débutera à Ouagadougou.

«J’espère que tout se passera sans problème, on a tout mis en place pour qu’il n'y en ait pas…le Consulat est prêt», a affirmé celle qui présidera au déroulement de ce vote au Burkina.

 

Ref : journal l'observateur 19 avril 2012

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 13:54

Il se passe beaucoup de choses en ce moment ici, mais pas le temps et l'envie de tout déballer pour le moment. Alors pour vous faire patienter et rigoler un peu :

 

 

 

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 11:05

Dans deux jours, le 8 mars, nous célebrerons la journée internationale de la femme. En France, ça passera surement presque inaperçu, alors qu'au Burkina, je vous le rappelle c'est un grand jour, qui est meme férié.

Cette année le thème est : " Mobilisation sociale pour la réduction de la mortalité maternelle : le rôle des hommes ".

JE vous propose pour en savoir un peu plus une partie d'un interview de mme le Dr. Marie Claire Millogo/Sorgho, présidente du comité d’organisation et par ailleurs secrétaire permanente pour la promotion du genre au ministère de la Promotion de la Femme accordée au journal le Progrès.

 

Le Progrès (L.P.) : Que sous-tend le thème du 8 mars 2012, prévu pour se tenir dans la ville de Dédougou, à savoir " Mobilisation sociale pour la réduction de la mortalité maternelle : le rôle des hommes " ?

Marie Claire Millogo (M.C.M.) : Le choix de ce thème " Mobilisation sociale pour la réduction de la mortalité maternelle : le rôle des hommes ", est la continuité de celui de l’an dernier (Donner la vie sans périr) ; c’est d’ailleurs ce qui explique pourquoi ce thème figure à nouveau sur les pagnes de 2012. Il n’est pas possible d’épuiser un thème aussi majeur au bout d’une seule année, et encore moins d’une seule journée. Le thème de cette année 2012 trouve d’abord sa justification dans la ferme volonté des autorités de notre pays à réduire, par la contribution des femmes elles-mêmes et aussi par les hommes, la mortalité maternelle. Toute chose qui s’inscrit dans un objectif plus vaste qui est celui de promouvoir et de protéger les droits des femmes. Ensuite, le thème de cette 155è Journée internationale de la femme est d’autant plus pertinent et actuel que les statistiques nous montrent qu’au Burkina Faso, toutes les trois (3) heures, une femme meurt de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement, soit environ 307 décès maternels pour cent mille naissances.

Notre pays accuse donc un retard, comparativement à l’objectif 5 du Millénaire pour le développement (OMD) qui consiste à réduire la mortalité maternelle des trois quarts d’ici 2015, soit 101 décès maternels pour 100 000 naissances. De plus, les réflexions autour de ce thème visent à interpeller toutes les couches de la société sur l’urgence de la question, et notamment les hommes. Il s’agit de susciter l’implication réelle de ces derniers sans lesquels les femmes seules ne pourront réduire, voire venir à bout du fléau de la mortalité maternelle. La responsabilité des hommes dans l’atteinte de cet objectif est plus que primordiale dans ce sens que ce sont eux qui détiennent généralement le cordon de la bourse dans les familles, ce qui complique très souvent la prise en charge des femmes enceintes et/ou en situation d’accoucher. Les hommes sont partie prenante du processus de procréation et ils se doivent d’accompagner vraiment leurs femmes de la grossesse à la délivrance.

Il nous revient par exemple des formations sanitaires que plusieurs femmes enceintes et à terme arrivent démunies, sans un minimum pour leur prise en charge. Il y a aussi les cas où certaines rejoignent les maternités tardivement, au moment où on ne peut plus rien faire pour les sauver. Trois types de retards sont constatés au niveau du système sanitaire, à savoir le retard du mari ou des parents dans la non reconnaissance du danger lié à l’état de grossesse, le retard né du problème du moyen de transport (absent ou non adapté), et le retard lié à l’absence de kits d’accouchement appropriés. Une lecture de cette chaîne des trois retards interpelle l’Etat ainsi que tout le monde.

L.P. : Comment comptez-vous atteindre les hommes sur l’importance de s’impliquer dans la lutte contre la mortalité maternelle aux côtés des femmes ?

M.C.M. : Au cours des activités menées dans le cadre des journées précédentes, les femmes ont laissé souvent entendre qu’elles avaient l’information sur tel ou tel sujet alors que les hommes, apparemment, n’en disposaient pas. Cela requiert donc la prise en compte à la fois des besoins spécifiques des femmes et des besoins des deux genres mis ensemble. Les femmes qui sont regroupées en associations féminines sont plus facilement accessibles alors que les hommes restent difficiles d’accès. D’où la nécessité de les sensibiliser en leur donnant l’information juste pour mieux agir dorénavant. A partir de cette année, ils seront ciblés particulièrement à travers une mobilisation sociale d’envergure. Au Niger par exemple, il y a une association dénommée " l’école des maris " à travers laquelle les hommes sont régulièrement sensibilisés sur les bons comportements à tenir pour aider la femme enceinte de bout en bout, afin de réduire au mieux la mortalité maternelle. C’est le type de pratiques que le Burkina Faso gagnerait à expérimenter, bien sûr en tenant compte de nos réalités.

 

 

Vous pouvez retrouver l'intégralité de cet interview ici : **

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 16:28

Hier, en ouvrant comme d'habitude la page "Le faso.net" pour avoir les nouvelles du pays, on annonce en première page le décès de Georges Ouedraogo.

Grand artiste Burkina, Georges Ouedraogo s'est éteint à 66 ans.

Au Burkina, il est facile et pas rare de croiser les "stars" de la musique ou de la télé. Il était encore plus facile de l'apercevoir, en allant faire un tour dans son dancing le Bozambo, il était très souvent installer à l'extérieur.

Je ne pourrais pas vous retracer son parcours, mais voici le portrait que lui avait consacré Fasozine à l’occasion de ses 40 ans de musique en 2008 :

Auteur-compositeur, batteur et arrangeur, Georges Ouédraogo peut se targuer d’avoir fait danser des générations entières ! Jamais démodé, le doyen de la musique burkinabè vient de boucler, à l’occasion de ses 40 ans de carrière musicale, la première partie d’une tournée triomphale à travers tout le pays.

Suite à la sortie récente de son onzième album intitulé « Tingré » (Souvenir, en langue mooré), et produit par Seydoni, dans lequel sont repris plusieurs de ses meilleurs titres - « Mounafica », « Pougzinga », « Sida », « Carolina » - Georges Ouédraogo était en tournée, du 10 au 13 avril, dans trois grandes villes du Burkina (Banfora, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou). A cette occasion, il était accompagné d’invités vedettes comme Aïcha Koné et Daouda Koné (Côte d’Ivoire), Ami Koita (Mali), Abdoulaye Diabaté (Mali), ainsi que de Jean-Claude Bamogo dit « Man », une autre icône de la musique traditionnelle et moderne burkinabè. La tournée se poursuit courant mai avec, notamment, une escale à Tenkodogo et à Ouahigouya.

Adulé de son public, le « Gandaogo national » est véritablement l’ambassadeur de la musique burkinabè. En 2000, il a été élu « Meilleur artiste de tous les temps » à la cérémonie des Kundé. Deux ans plus tard, il était couronné « Kundé d’or ».

Une longue et riche carrière musicale

Né en 1947 à Gogo-Komsilga, à une cinquantaine de kilomètres au Sud de la capitale, Georges Ouédraogo a fait ses premiers pas dans la musique au cours des années 60, comme percussionniste au « Tiko-Tiko Bar » de Ouaga. On le retrouve plus tard au sein du « Volta Jazz » de Bobo-Dioulasso. Il compose son premier morceau en mooré en 1967. Il part alors pour la Côte d’Ivoire, où il se fait engager chez le trompettiste ivoirien Fax Clark au « Jazz Club quartier latin ». Sur les conseils de Clark, il apprend la batterie, puis devient chef d’orchestre dans le groupe « Les Troubadours », qui anime un cabaret à Treichville, le « Kiriroom ».

Il intègre ensuite les groupes « Freemen » et « New system pop » d’Abidjan, avant d’être repéré par feu Jimmy Hyacinthe, arrangeur et chanteur ivoirien. Georges Ouédraogo participe avec lui à la formation, en 1973, en Allemagne de l’Ouest, du groupe « Bozambo », avec lequel il signe de nombreuses chansons. C’est à travers ce groupe mythique qu’il est véritablement révélé au grand public. Le Bozambo sort son premier 33 tours en 1976. Malheureusement, le groupe vole en éclats une année plus tard, et Georges doit faire cavalier seul. En 1978, il rentre définitivement au Burkina.

Trente années plus tard, malgré une traversée du désert, celui que l’on appelle le « Gandaogo national » donne une certaine impulsion à sa carrière, en restant présent sur la scène discographique. L’album « OUA », sorti en 1997, puis les opus « Gnou Zemes » (2000) et « Rosalie » (2003) ont ainsi pulvérisé les records de vente au Burkina Faso. En vrai parolier, il manie, dans ses chansons, le mooré avec une telle aisance et une telle dextérité qu’il ravit l’ouie et enchante les mélomanes. Et, qu’il habille les mélodies musicales d’envolées lyriques ou d’exhortations de toutes sortes, en mooré, en dioula ou en français, Georges Ouédraogo séduit. Son genre musical oscille entre le slow et une sorte de world music très dansante, basée sur le Warba, la danse traditionnelle populaire des Mossé, son ethnie, qu’il a sublimé de son talent.

Aujourd’hui, son espace culturel, le Bozambo, qu’il a fondé en 2004, au secteur 30 de Ouagadougou, entend promotionner la jeune garde des musiciens burkinabè.

Fasozine N°15, mai-juin 2008

ET si on se quittait en chason?

 

 

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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 16:18

Je vous ai déjà parler mille et une fois du moyen de déplacement préféré au Burkina : le 2 roues!
Je vous ai aussi dit que mon grand frère était venu au Burkina à l’occasion de mon mariage.
Mais vous ne savez pas que ce dernier s'est enfin mis au blog. Lui c'est sur la moto, il en connaît un rayon...
En me promenant donc sur son blog, que vois-je? une série d'articles sur le 2 roues au Burkina avec une vision neuve par rapport à la mienne!
Si ça vous intéresse suivez ces liens : article 1, article 2, article 3

J'espère que je ne serais pas censuré car il ne veut pas que je fasse de pub!! :D

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 13:32

 

rtb.png

LA Radiodiffusion Télévision du Burkina est maintenant disponible en ligne!!

On peut désormais suivre le journal, les diverses émissions, feuilletons et documentaires de la télévision du Burkina sans s'y rendre!! Ne manquez pas les séries burkinabés ( affaires publiques) ou autres films africains!!

ça fonctionne super bien, l'image est bonne et fluide!

Je vous invite tous à vous rendre sur ce lien RTB

Vous pouvez aussi voir et revoir des émissions!!

Chapeau à la RTB!!

 

pour les programmes et d'autres infos sur la RTB : cliquer

Attention il y a une heure de décalage avec le Burkina (par exemple le journal TV burkinabé sera à 14h15 heure française!)

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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 14:31

 Le début d'une nouvelle année appelle le bilan de celle qui se termine.

Et on peut dire que notre année 2011 fut très riche en évènement et émotion...

2011 c'est d'abord la venue de ma tante et ma maman en janvier. Première fois pour ma tante!!

C'est une année de travail plus interessante et épanouissante au sein de ma structure.

C'est aussi notre mariage au mois de juin, accompagnée de la première fois en Afrique (première fois en avion) de mon grand frère.

2011 c'est mon retour en France après plus de trois ans sans avoir quitter le sol burkinabé, beaucoup d'émotions de retrouver tout le monde, mais beaucoup aussi de quitter ces trois ans de découverte et d'intégration.

La cerise sur le gateau de 2011 c'est l'arrivée de notre petit bébé métissé...

Enfin c'est la venue en France du mari et papa... première fois aussi.

Que de premières fois...

   collage2.jpg

Alors que vous souhaitez pour 2012?

une aussi belle année que 2011 fut pour nous!!!

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 16:49

Il y a quelques semaines, je vous expliquais que je rentrais en France pour notamment préparer une petite surprise...

ça y est cette petite surprise a pointé le p'tit bon de son nez épaté, le mardi 15 novembre 2011. Voilà une bonne raison d'avoir un peu délaissé mon blog ces derniers temps, pas mal occupé par le suivi médical qui fut radicalement plus "poussé" que celui que j'avais eu au Burkina. Décalage important mais rassurant, qui fait que tout c'est bien passé.

Voici donc Eliette, Layla, Nomwendey (prénom en langue mooré signifiant "ce qui plait à Dieu).

Eliette-031.jpg

 

Je voulais aussi partagé avec vous une chanson que j'ai découvert grâce àl'article de Françoise sur son blog pour la naissance d'Eliette! Ce sont les Castafiore Bazzoka avec la chanson "P'tits bébés"

 

 

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