Ici, chaque burkinabé est originaire d’un village, son nom de famille permet souvent d’avoir une idée sur son village d’origine.
Et quand on lui demande d’où il est, ce burkinabé donnera le nom du village d’où est originaire sa famille même si lui-même ne le connais pas !
Ainsi, il y a toujours de la famille au village, qu’on ne rencontre que très rarement lors de grande occasion, à moins d’aller à
leur rencontre. C’est ce que nous avons fait ce dimanche, nous sommes allées à la recherche (enfin presque) des familles maternelles et paternelles d’Adama.
Ensemble nous avions été en Aout 2008 chez ses grands parents maternelles, ils nous presque assez faciles de retrouver la
concession isolée dans la brousse non loin d’un joli barrage.
Accueillis sous un apatam autour du grand père (aveugle) toute la famille est sortit nous salués et s’asseoir avec nous sous
l’apatam le temps que l’on salue les vieux, que l’on prenne rapidement des nouvelles de la famille et que l’on nous offre le zom kom.
Après ça, Adama a continué a donné des nouvelles de tous les mondes au vieux, pendant que la vieille allait chercher ses
affaires pour nous faire une démonstration du filage du coton.
Ce fut un moment fort agréable, loin de tout, partageant de moments simples de joie.
Mais toute bonne chose à une fin, nous avons repris la route avec quelques présents. Enfin quand je dis nous avons repris la
route, je voulais plutôt dire la piste, et de fut un jeu de piste (sans balises) qui nous amena à la concession paternelle (non loin de notre premier arrêt, environ une 30 de km).
Là aussi on surpris les gens, mais on trouva tout le monde, le patriarche était là, avec ses femmes et une partie de ses
enfants. Il y avait aussi la doyenne de la famille qui doit avoir plus d’une 100aine d’année (estimé à 106 ans), qui nous a saluer pour ensuite se mettre à l’écart et nous observés pendant que
l’on saluait le vieux.
Cette vieille femme nous observait des ses yeux coquins, et s’amusait à nous regarder comme le font les enfants, qui ici ne nous
ont pas trop approchés, un peu craintifs !
Nous avons passé à nouveau un moment paisible à l’ombre alors que le soleil était au zénith.
Puis nous avons du demander la route (plusieurs fois comme de coutume), et nous avons rattrapé Boussé, sur le goudron, à
quelques kms seulement de Ouaga. Le temps d’une halte déjeuner (c’était plutôt l’heure du gouter) de viande de chèvre grillées, et nous avons repris la route de Ouahigouya.
Ces villages traversés n’avaient rien de comparables avec celui visité le vendredi, le paysage non plus, le nord est vraiment
plus désertique tandis que les alentours de Ouaga sont plus vert et plus vallonnés, et peuplés majoritairement de mossi alors que le nord est plus mélangés avec des peulhs, des dogons
etc…