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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 16:24

Un orage a éclaté, on espérait de la pluie, mais il n'y eu que 3 gouttes. Dieudonné disait que s'il ne pleuvait pas d'ici 4 à 5 jours, ce serait très grave. L'eau coûte chère...

Après cette petite sieste, on s'est assise avec soeur Germaine pour raconter notre matinée. Elle nous a parlé aussi des problèmes de scolarité, et de la contraception. Ici, le meilleur moyen c'est d'allaiter le plus longtemps possible, ça retarde la prochaine grossesse.

 

Un voisin est venu, il vend de l'essence pas loin du prieuré, il apportait un cadeau pour « les étrangères » : un coq ( ce ne fut pas le dernier...)

Soeur Jeanne nous a ensuite emmené faire le tour du marché ; il y avait peu de monde ( ce n'est pas ce qu'on imagine, il y avait beaucoup de monde, mais en saison sèche il y en a beaucoup plus...). Le marché c'est tous les 3 jours. On vient y vendre du poisson séché (Kompienbiga possède un camp pécheur sur le grand lac de la Kompienga, crée pour pouvoir faire tourner une centrale électrique), des beignets, des graines, on y fait de la couture, on répare les vélos. Il y a des boutiques. Nous sommes rentrées dans celle de Fafa. J'avais besoin d'une torche : instrument indispensable la nuit pour éviter les scorpions, serpents... Chez Fafa on trouve tout!! : torche, pile, sac, pommades, produits de beauté, bonbons, tamis, boites de conserve, cahiers, crayons... Dans la boutique c'est plein, c'est déjà petit à l'origine, mais il y a quelque chose sur chaque mur, bien rangé, mais il n'y a pas l'électricité, alors on ne voit pas tout!!!

Tout près de là, c'est la boucherie, c'était la fin : il débite la viande sur place et la grille.

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12 janvier 2008 6 12 /01 /janvier /2008 16:22

Nous avons ensuite poursuivi notre visite du village par l'église, dont le toit a été totalement soulevé par la tornade. Comme nous n'étions pas loin, nous avons rendu visite au chef du village, Sidibi. Il nous a accueilli dans la case prévu à cet effet. Il ne parle pas français, ne sait ni lire ni écrire, ce qui ne lui donne pas beaucoup de pouvoir. Il a un délégué (adjoint), que nous avons croisé à vélo, tout habillé de blanc; qui lui ne parle qu'un peu le français. C'est lui qui sillonne le village à la rencontre des gens et de leur problème. Ce sont eux deux qui attribuent les terrains. La terre est à l'état, mais le terme d'appartenance est très respecté.

 

En rebroussant chemin nous avons croisé une fillette portant sa farine de mil sur la tête. Elle a perdu son papa (Pierre), il y a peu de temps. Il souffrait d'un hernie (étranglé), et à ce moment là, il n'y avait pas encore la radio au dispensaire. Il a pourtant pu arriver jusqu'à Fada, à l'hôpital mais c'était trop tard.

 

Nous avons aussi vu le moulin (un des moulins). Les femmes n'écrasent plus le grain elles mêmes, elles l'emmènent au moulin, c'est plus vite fait. Le moulin marche au gasoil, pour refroidir le moteur il y a un énorme tonneau d'eau à coté. L'homme qui s'en occupait nous a demandé si nous avions la même chose chez nous...

 

Finalement, nous nous sommes retrouvé au prieuré, c'était l'heure du déjeuner, et puis celle de la sieste, jusqu'à 15h, une bonne heure et demie de repos bien mérité.

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10 janvier 2008 4 10 /01 /janvier /2008 16:18

Après le dispensaire, on est passé près de la maison du directeur de l'école. Il y a 3 logements de fonction pour 6 instituteurs et leur famille. Le directeur était absent, en voyage à Fada, et sa femme nous a conduit chez un de ses collègues. Il nous a fait rentré chez lui, dans un joli salon avec de gros fauteuils. Hassal nous a expliqué que 4 instituteurs étaient en voyage (1 rentre aujourd'hui), et le directeur est partis passé le Bac

Pour être instituteur, le brevet suffit pour se présenter au concours.

Hassal s'occupe de la classe de CE1, il avait 58 enfants au début et seulement 4 ont arrêtés. Mais en ce moment, il y a peu d'élèves qui viennent car les vacances sont le 15 ( et que la saison des cultures a commencé).

Avant, ils faisaient la classe avec plusieurs niveau à la fois mais il y a trop d'enfant par grade, ils ont du se diviser. Mais depuis la tornade (environ 8 jours), le toit d'un des bâtiments de l'école est endommagé et les réparations sont à la charge du directeur (seulement 10% est pris en charge par l'état je crois).

 

Je reparlerai souvent de l'école, car nous avons passés de longues journées à discuter avec les enseignants, presque les seuls à parler français dans le village, et qui avaient le temps...!!

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9 janvier 2008 3 09 /01 /janvier /2008 17:39

Nous sommes arrivés chez Evelyne, la matronne (sage femme) ; on nous a offert un siège et le temps qu'elle nous rejoigne on a discuté avec Nestor son fils. Nous sommes retournés vers le dispensaire avec elle, ou nous avons rencontré Dieudonné. C'est l'infirmier ; il aide la matronne. Il nous a fait visité le dispensaire avec la salle d'attente qui sert aussi de salle d'hospitalisation par manque de place; la salle de consultation avec une radio pour appeler Pama, et l'ambulance. La radio vient d'être installé, « c'est tout neuf et très pratique ». Avant, s'il y avait une urgence il fallait envoyer quelqu'un à Pama (à 17km) en moto pour appeler l'ambulance. Le malade serait envoyé à l'hôpital à Fada (150km).

La salle de consultation est très petite, il y a un lit d'observation et le bureau. A côté il y a une salle de suture et de petite chirurgie, c'est aussi une toute petite pièce avec un plan de travail et quelques boites à pansements. Enfin, c'est la pharmacie, dont s'occupe Mélanie : ce sont plus les « principes actifs que les médicament »

Nous changeons de batiment pour nous rendre à la maternité, on passe devant un bidon où ils brulent les compresses, aiguilles...

Devant la maternité et dans la salle d'attente, il y a beaucoup de femmes avec leur bébé. Elles viennent aujourd'hui pour le suivi des enfants sains (lundi et jeudi). Les enfants sont pesés dans la salle de consultation de la maternité. Dedans il y a un frigo pour les vaccins : DT Polio, BCG et Tuberculose. Il y a aussi une balance donnée par une ONG et aussi une balance à crochet pour peser les enfants à domicile donnée par l'UNICEF.

La pesée sert à surveiller le développement du bébé, la malnutrition. D'ailleurs pour éviter cela, il y a des démonstration pour apprendre à faire la bouillie ; et ils en distribuent les samedis.

On passe ensuite dans la salle d'accouchement, ou plutôt le couloir. D'un côte de la porte il y a un lit et de l'autre une table avec tous les instruments nécessaires ; entre les deux il y a juste la place de passer. En plus il n'y a pas de lumière. Une demande, un projet a été conçue mais a été refuser (à l'époque il n'y avait ni électricité ni téléphone à Kompienbiga, depuis le téléphone seulement a été installé). La dernière salle c'est la salle de réveil, c'est là que les mamans se reposent après l'accouchement. Elles restent au moins trois jours pour vérifier que tout va bien. Mais il n'y a qu'un seul lit dans cette pièce, et aujourd'hui il y a deux mamans avec des bébés de deux jours (pas encore tout à fait noir...).

Dieudonné nous explique qu'ils font avec les moyens du bord, mais ils sont vraiment attentif avec la matronne et plein d'humanité. Une autre équipe était là avant eux, mais ça ne marchait pas avec les gens du village.

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5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 17:50

Le premier séjour que j'ai fait avait été organisé par les frères missionaires des campagnes, afin de découvrir leur mission dans trois pays d'afrique (burkina, togo et bénin). Nous étions donc un groupe de 12 jeunes de toute la france, réparti deux par deux dans dans les 3 pays.
Je vous passe l'arrivée de nuit, la première nuit très courte ( raccourci par l'appel à la prière de l'imam voisin).

"
Nous sommes parti dans Ouaga, pour visister un centre d'artisanat : on a pu découvrir la pratique du batik, les scultures en bronze et en bois, et la poterie.
Sur le chemin, on est abordé de toute part par les jeunes qui vendent les colliers et les cartes postales (c'est l'effet de groupes qui a fait que nous nous soyons retrouvés entourés d'une multitudes de vendeurs) ; Souleyman, 17 ans : Pendant les vacances, il vend des colliers en terre cuite qu'il fabrique. Sinon, il va à l'école et est en CM2. Son frère est professeur de djembé en france. Il me dit que le truc du Burkina c'est la communication; tout le monde se salue "bonjour", "comment ça va ", en france, personne  ne s'adresse la parole, les gens font la tête.
Après cette visite, on est revenu "aux lauriers" (là ou on a dormi) pour déjeuner, et à 14h on prenais le bus pour PAMA (extème est du burkina, frontière du bénin et du togo). La compagnie Transport Confort Voyageurs possède des bus climatisés. On est parti à l'huer, on s'est arrêté à une station Totale, et on a quitté Ouaga.
Dans le bus on a discuté avec un photographe de Kantchari venu à Ouaga pour faire développé ses photos. Sinon, il confie ses pellicule au bus et appelle le photographe qui envoie quelqu'un les chercher. Mais c'est un problèmes, il y a souvent des pertes, des photos endommagés et il ne peut faire aucune modification de couleur, ni redemander des multiples.
Il nous a expliqué tous ce qu'on voyait, les villages qu'on traversait (Zongo, Koupéla, Diapangou, Fada).
Il nous a rapidement parlés de la condition de vie des femmes africaines : "A 20 ans elles sont mariés avec plusieurs enfants. Elles ont des coépouses, et s'en trouve finalement bien parce que ça partage le travail : la maison, les enfants, les champs."
"Ce qu'il faut pour être chef de village c'est au mois 4 ou 5 femmes, pour montrer qu'on est sociable et responsable..."

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4 janvier 2008 5 04 /01 /janvier /2008 18:11

A Fada, on est passé devant l'ENEP (école de formation des enseignants du primaire) ainsi que devant celle des Infirmiers Brevetés (3 ans de formations), il existe aussi des "agents de santé" formé en deux ans.

Tout au long du trajet on s'aperçoit du manque d'eau : pas de culture ou peu, tout est sec. 5il a plus 12 mm en 3 semaines, c'est dramatique pour un mois de juillet, mois de saison des pluies...)
Notre "guide" nous a quitté à Fada pour prendre un autre bus.

A la place sont ontés un groupe d'enfants de Pama qui avaient fait un spectacle de danse folklorique. Ils parlaient français car ils étaient de l'école bilingue. Une heure après, dans la nuit, on s'est arrêté au bord de la route. Là les soeurs de Kompienbiga nous attendaient pour nous emmené à leur priéré. Après 3 km de piste on est arrivé au prieuré. Après un repas local (pois de terre, soupe beignets d'aubergines) nous sommes allées nous couchés pour notre vraie première nuit africaine...

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