Un orage a éclaté, on espérait de la pluie, mais il n'y eu que 3 gouttes. Dieudonné disait que s'il ne pleuvait pas d'ici 4 à 5 jours, ce serait très grave. L'eau coûte chère...
Après cette petite sieste, on s'est assise avec soeur Germaine pour raconter notre matinée. Elle nous a parlé aussi des problèmes de scolarité, et de la contraception. Ici, le meilleur moyen c'est d'allaiter le plus longtemps possible, ça retarde la prochaine grossesse.
Un voisin est venu, il vend de l'essence pas loin du prieuré, il apportait un cadeau pour « les étrangères » : un coq ( ce ne fut pas le dernier...)
Soeur Jeanne nous a ensuite emmené faire le tour du marché ; il y avait peu de monde ( ce n'est pas ce qu'on imagine, il y avait beaucoup de monde, mais en saison sèche il y en a beaucoup plus...). Le marché c'est tous les 3 jours. On vient y vendre du poisson séché (Kompienbiga possède un camp pécheur sur le grand lac de la Kompienga, crée pour pouvoir faire tourner une centrale électrique), des beignets, des graines, on y fait de la couture, on répare les vélos. Il y a des boutiques. Nous sommes rentrées dans celle de Fafa. J'avais besoin d'une torche : instrument indispensable la nuit pour éviter les scorpions, serpents... Chez Fafa on trouve tout!! : torche, pile, sac, pommades, produits de beauté, bonbons, tamis, boites de conserve, cahiers, crayons... Dans la boutique c'est plein, c'est déjà petit à l'origine, mais il y a quelque chose sur chaque mur, bien rangé, mais il n'y a pas l'électricité, alors on ne voit pas tout!!!
Tout près de là, c'est la boucherie, c'était la fin : il débite la viande sur place et la grille.