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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 10:32

Après s'être bien diverti sur ce blog, reprenons un peu de sérieux...
Cette année, la plupart des pays ouest africains vont célébrés le cinquantenaire de leur indépendance.
Sans rapport apparent, depuis que je viens au Burkina, on me parle de la grande avenue branchée (genre Champs Elysée) de Ouagadougou. Depuis qu'on est revenu, on y est tous les jours, car c'est là bas que bosse Adams et moi pas très loin!
Cette fameuse avenue s'appelle l'avenue Kwame NKrumah... Mais qui c'est celui là???
(Et voilà, que le rapport entre mes premières phrases arrive!!)

C'était un homme politique indépendantiste et pan-africaniste
ghanéen qui dirigea le Ghana indépendant en tant que Premier ministre de 1957 à 1960 puis en tant que président de 1960 à 1966.

Souhaitant l'indépendance, Nkrumah appelle au boycott et à la désobéissance civile, ce qui lui vaut d'être emprisonné par les autorités britanniques jusqu'en 1951.

Cette même année, les autorités britanniques organisent des élections législatives qui sont remportées par le CPP. Nkrumah, libéré, est alors nommé Premier ministre et collabore étroitement avec les autorités britanniques. Se basant sur la politique d’« Africanisation de l’administration, de panafricanisme et d’anticommunisme », il décide de développer les infrastructures de son pays grâce aux excédants de l’Office de commercialisation du cacao. Ainsi, le domaine de l’éducation et celui de la santé enregistrent de véritables progrès.

Après les élections législatives de 1956, le CPP remporte les trois quarts des sièges. Nkrumah, fort de son succès, oblige alors le Royaume-Uni à concéder l’indépendance, qui est proclamée le 6 mars 1957.   La Côte-de-l'Or devient ainsi la première colonie à obtenir son indépendance après le Soudan (1956). Le jour même de l’indépendance, Nkrumah décide d’abandonner le nom colonial du pays au profit de l'actuel, en hommage à l'Empire du Ghana. Tout en demeurant dans le Commonwealth, le Ghana de Nkrumah devient, le 1er juillet 1960, une république.
  L’indépendance du pays n’apporte pas de changement radical au système hérité de l’ancien colonisateur. Si, certes, les infrastructures connaissent un développement, comme la réalisation à Tema d’un grand port en eau profonde relié à la capitale par une autoroute, aucun projet d’industrialisation n’est clairement défini.
   De plus, cette modernisation du pays entraîne une détérioration de la situation économique : le déficit public et celui de la balance des paiements s’accroissent et, bien qu’ayant adopté une économie d’inspiration libérale, les investissements étrangers sont quasi-nuls. Et, si jusque-là l’inflation est contenue, en revanche les salaires des planteurs de cacao ne font que régresser depuis 1954, accentuant ainsi la crise. Cet échec économique, incriminé à Nkrumah, se transforme en crise politique.
  Déjà en 1959, Nkrumah restreint la démocratie en emprisonnant certains membres de l’opposition, ou bien en les forçant à l’exil, comme le chef de l’opposition unie Kofi Busia. Mais ce n’est qu’à partir d’octobre 1961, après une tournée de deux mois (juillet-août) dans les pays du bloc de l'Est, que Nkrumah oriente réellement le Ghana vers une dictature.
  En effet, en septembre sont organisées des grèves qui, tout en revendiquant des hausses de salaires, manifestent également leur opposition au régime. Nkrumah les réprime impitoyablement, et décide d’arrêter les principaux leaders syndicalistes.

Puis, peu de temps après, il arrête tous les membres parlementaires de l’opposition et censure la presse.

  Tandis que la répression sur la droite s’accentue et que les relations avec les pays occidentaux se dégradent, Nkrumah rejoint, officieusement, le camp socialiste (bien que se déclarant non-aligné), en juillet 1962, en optant pour le marxisme lors de la XIe conférence du CPP. Sous la doctrine du « consciencisme » (ou « nkrumahisme »), une économie planifiée est mise en place, qui va être marquée par un gaspillage des ressources naturelles, un accroissement de la corruption, une montée du chômage et la faillite économique du secteur agricole. Cette nouvelle politique économique entraîne une augmentation du coût de la vie de 48 % entre 1963 et 1966, ainsi que la désorganisation des marchés provoquant marché noir et ruptures de stocks.

  Devant ce désastre économique, le climat intérieur se détériore ; Nkrumah échappe à deux tentatives d’assassinat en août 1962 et en janvier 1964 qui vont le plonger dans une véritable paranoïa[.Ne croyant plus en personne, ne supportant plus aucune critique, Nkrumah se met à durcir son régime[, tandis qu’il promeut un véritable culte à sa personnalité, se faisant appeler l’ « Osagyefo » (le « Rédempteur »).

  En 1963, il restreint l’indépendance du pouvoir judiciaire et érige, le 26 janvier 1964, le monopartisme avec le CPP, instituant ainsi une dictature de parti unique. Puis la même année, se proclame président à vie.

  Isolé à l’intérieur de son pays, il l’est également, de plus en plus, à l’extérieur. Son orientation socialiste lui vaut de se mettre à dos les pays occidentaux mais également certains dirigeants africains qui le soupçonnent, dans ses projets de panafricanisme, de vouloir propager le communisme en Afrique.

  Le 24 février 1966, alors qu'il est en voyage en Chine, Nkrumah est renversé, sans aucune résistance, par un coup d’État militaire. Il se réfugie alors en Guinée, chez son ami Sékou Touré qui lui propose vainement la coprésidence du pays. Il fonde alors, dans son pays d’exil, une maison d’édition qui publie ses théories révolutionnaires et ses livres sur l’Unité africaine. Le 27 avril 1972, il décède dans un hôpital de Bucarest, de la suite d’un cancer de l’estomac.


Je vous laisse méditer sur ça!! Pendant que je profiterai des nombreuses boutiques et nombreux restaurants de cette avenue Kwame Nkrumah!!

Source : Wikipedia
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